Le contexte ou comment savoir pourquoi vous êtes là

Nous sommes en 1489, quelque part dans les montagnes de Transylvanie. Vous dire exactement où ? Cela nous paraît difficile de vous répondre à cela. Sachez juste que vous vous trouvez dans une vallée entourée de montagne au milieu de laquelle se trouve un petit village, Steinrot. Il paraît paisible ainsi protégé de tout. D’ailleurs, ses habitants vous accueilleront avec un sourire avenant et bienveillant. Et si vous êtes égaré, ils vous remettront sur le bon chemin. Et surtout ils vous mettront en garde contre ce château qui les surplombe…

Ils vous diront que ce lieu est maudit et que le Prince de la Nuit y vit. Ils vous diront aussi que toutes les personnes qu’ils ont vues monter ce long chemin, et traverser cette forêt sombre et lugubre qui entoure le château, ne sont jamais réapparues. Leurs squelettes reposeraient – paraît-il – dans les oubliettes du Comte Scath.

Allez-vous être effrayé par si peu de choses ? Allez vous croire toutes les rumeurs qui circulent sur le propriétaire du château et ce qui s’y passe ? Si vous le faites, vous n’aurez pas assez de toute une vie pour les entendre toutes. Faites demi-tour et fuyez. Fuyez loin de Steinrot. Cela vaut mieux avant que vous ne perdiez votre raison ou – pire – votre vie. Mais si malgré tout ce que l’on vous raconte vous persistez à vouloir visiter la sombre demeure du Comte, les villageois les plus courageux, soucieux de vous « sauver », n’auront de cesse de vous assaillir d’autres rumeurs effrayantes, surtout sur le propriétaire des lieux.

Ce Comte Aodhan Scath… Ils ont peur de prononcer son nom si ce n’est qu’en se signant et en appelant la protection du Seigneur. Pourquoi ? Ce n’est que le jeune héritier de cette ancienne famille qui domine la vallée. De plus, quiconque le voit pourrait le prendre pour un ange. Mais d’après les rumeurs, ce ne serait qu’une apparence, très utile pour piéger les pauvres âmes innocentes. Il ne vivrait que la nuit, et se nourrirait exclusivement que de sang – surtout des voyageurs égarés et de ses invités. D’après les villageois, il ne sortirait jamais hors de son château. Ou alors, si malgré tout il le faisait, ce ne serait que la nuit quand il n’aurait plus de victimes à se mettre sous la dent – ou plutôt personne à qui planter ses crocs.

Vous l’aurez sans aucun doute déjà compris. Ils disent de lui qu’il serait une créature de la nuit, un Vampire assoiffé de sang innocent. Et les villageois qui auront plus de cran que les autres, ajouteront que ce qui se passe à l’intérieur des murs de ce château maudit n’est pas très catholique. Ils rougiront et regarderont ailleurs. Mais ils auront très de pudeur pour vous raconter de quelles choses il s’agit. Mais leur embarras n’est-il pas assez éloquent pour que vous compreniez de quoi ils parlent avec tant de maladresse ?

Mais vous savez, ce ne sont que des rumeurs, hein ? Alors, ils ne peuvent pas non plus vous dire avec précision ce qui se passe là-bas…

Enfin, ce qu’il en est de la réalité, personne ne le sait vraiment. Peut-être que toutes ces rumeurs ne sont que de vulgaires ragots propagés par des villageois paranoïaques. Mais on dit aussi que dans toute légende, toute rumeur, il y a aussi une part de vérité. Alors est-ce que tout ce que les habitants de Steinrot vous racontent est-il vrai ou faux ? La seule solution pour le savoir, c’est de vous rendre au château d’Aodhan, mais il est fortement déconseillé de vous aventurer là-bas…

Ha oui… On oublie de vous dire que le seul chemin d’accès pour vous rendre au château du Comte Aodhan Scath est de traverser ce lac où seul un vieux bateau navigue, dirigé par un étrange personnage vêtu d’une cape. Et qu’ensuite, vous n’avez pas d’autre choix que de suivre ce semblant de chemin qui traverse cette obscure forêt. Le Passeur ne ramène jamais personne à ce qu’il paraît…

Alors, Vous, pauvre voyageur égaré ou invité du Comte Aodhan Scath, allez-vous traverser ce lac et la forêt, pour ensuite osez pénétrer dans ce château maudit ?

Peu importe ce que vous déciderez, sachez juste que fuir votre destin ne sert à rien. Un jour où l’autre il vous rattrapera…